château de Saxon
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château de Saxon
château de Saxon
Situation :
Le village de Saxon se situe à 18km au Sud-Ouest de Sion, sur un promontoire de la rive gauche du fleuve Rhône.
Situation
Les ruines du château de Saxon, dont la tour est bien conservée,
s'élèvent sur un contrefort de la montagne au SO du village (663 m.). Du
côté oriental, la forteresse domine le ravin du torrent de la Vellaz; face
à la montagne, elle en est séparée par un fossé naturel, qui a été recreusé
pour parfaire la défense; la chapelle du château occupe l'extrémité du
promontoire vers l'ancienne entrée, regardant la vallée. La position sur le
flanc de la montagne a été bien choisie, car de tous les côtés la vue est
dégagée et permet de surveiller cette partie du pays.
Ce versant, bien que séparé de Bagnes par une haute crête de rochers,
avec comme sommet dominant la Pierre-Avoi, dépendait autrefois
de la région de l'Entremont. On peut s'expliquer cette anomalie au point
de vue géographique par le fait que la vallée du Rhône, très marécageuse,
n'avait pas permis le passage de la grande route du Valais sur ce versant,
mais à l'opposé en direction de Saillon. Il existait bien une voie, mais
d'importance secondaire, venant de Martigny. Toute l'histoire de Saxon
montre ses rapports constants avec Bagnes et l'Entremont et non avec la
vallée du Rhône. La route de ce côté ne date que de 1806 et le chemin
de fer de 1859. Trois cols permettaient sa liaison avec l'Entremont, le
col des Etablons (Croix-de-Coeur, 2174 m.), celui de la Pierre-Avoi
(2335 m.) et celui du Lens (Lin, 1659 m.). Malgré son altitude, J.-B.
Bertrand, qui a fait une bonne étude de Saxon, croit que le col de la
Pierre-Avoi était le plus utilisé; mais nous estimons que celui du Lin,
avec son chemin passant par Levron, offrait une liaison plus rapide pour
se rendre à Sembrancher. Cependant les autres cols gardaient leur importance,
car ils permettaient de se rendre par Verbier, commandé par son
château, dans la vallée de Bagnes et plus au sud dans le Val d'Aoste par
le col de Fenêtre
Le bourg de Saxon, à l'origine, entourait le château et plus tard
seulement est descendu sur l'emplacement de la localité actuelle et de
Gottefrey dans la plaine du Rhône. Le versant, au-dessus de l'ancien
bourg, était beaucoup plus habité que de nos jours ; Arbarey entre autres
formait un village important avec une dîme particulière. Bien que très
anciennement il ait existé un château à Saxon, il n'est devenu une vraie
forteresse que sous l'administration du comte Pierre II de Savoie. Le
but de cette défense fortifiée était de créer un point d'appui en relation
avec le château de Saillon et aussi de garder les passages sur Bagnes. A
part la tour encore debout et la chapelle en partie ruinée, il ne subsiste
que peu de chose des murs d'enceinte.
Historique
Les premières mentions de Saxon apparaissent avec celles de son
église, dépendance de l'abbaye d'Ainay en 1153, mais relevant de St-
Pierre de Clages 2. Puis ce sont celles de sa famille seigneuriale de Saxon,
de Guillaume chevalier vers 1202, Amé, épousant vers 1200 Pétronille
de Rovorée, Jacques en 1210 3. Déjà en 1228, on voit que le vidomnat
d'Entremont comprenait Saxon et que Rodolphe d'Allinges en était le
titulaire \ La famille d'Allinges, la plus ancienne du Chablais avec les
maisons souveraines de Genève et de Faucigny, avait depuis le Xe siècle
des droits à St-Maurice, Vernayaz, Salvan et, dès le Xle siècle,
dans la vallée d'Entremont. Les origines de ce vidomnat sont inconnues,
ces fonctions supposant une charge dépendant d'un souverain ecclésiastique
et non laïc. Bien qu'on ait voulu voir dans cet office une survivance
des droits de l'évêque de Sion, je serais plutôt enclin de reconnaître ceux
de l'Abbaye d'Agaune, qui a toujours eu dans cette région de l'Entremont
des propriétés importantes.
Mais ce vidomnat, qui restera entre les mains des d'Allinges pour
la région de Liddes, des d'Orsières à Orsières, disparaît pour le reste de
l'Entremont; c'est un châtelain dépendant du comte de Savoie qui dès le
milieu du XHIe siècle gouvernera Sembrancher et Saxon. Même le vidomnat
des d'Allinges relèvera des comtes de Savoie. Les droits de la
maison de Maurienne-Savoie sur Saxon ont probablement la même origine
que ceux d'Orsières et Saillon et proviennent de la donation non
exécutée de l'évêque Aymon de Savoie à son église en 1052. L'alleu de
Saillon comprenait les deux versants de la vallée du Rhône. Entre Sembrancher
et Saxon, il y avait encore la seigneurie d'Otier (Etier), dont
le régime était particulier, comme nous l'avons montré ailleurs, et Bagnes
à la Savoie, mais où le domaine utile relevait principalement de l'abbaye
d'Agaune 8. Plusieurs redevances à Saxon étaient restées entre les mains
de l'abbaye, car, au moment du rachat du château par la Savoie, on énumère
celles qui étaient dues au major de Monthey, métrai de l'abbaye
pour Bagnes et Otier, ainsi que des droits sur le vin pour St-Maurice 7.
Au milieu du XlIIe siècle, Pierre de Savoie décida de devenir propriétaire
intégral de Saxon et de racheter les divers fiefs appartenant
par indivision à plusieurs familles issues des de Saxon. La première
acquisition fut celle de Rodolphe, fils de Conon d'Ayent, en 1263, pour
le prix de 282 livres mauriçoises; elle fut suivie en 1276 par le comte
Philippe de celle d'Aymon de Saxon reconnaissant son fief au comte pour
53 livres, 10 sols \ Le troisième achat, pour 356 livres 12 sols, d'Aymon
de Lucinge eut lieu en 1278; le quatrième plus tard, en 1287, par Amédée
V de Pierre IV de la Tour, complété par un arrangement avec ses neveux
Aymon et Albert de la Tour en 1320 9. Il y eut encore des droits à racheter
des de Conthey, principalement pour la région d'Arbarey.
Ce n'est pas seulement Pierre de Savoie qui procéda à ces achats,
mais comme on le voit ses successeurs ; ce n'est pas non plus lui, comme
on le croit généralement, qui fit reconstruire la forteresse.
D'après les comptes des châtellenies de Saxon et Sembrancher, dépendant
de Chillon, on peut se rendre compte de l'indivision de cette seigneurie
de Saxon : un tiers aux de la Tour, un tiers à Aymon de Lucinge,
le troisième tiers aux d'Ayent (deux tiers du dernier tiers) et aux de
Saxon. Ceux-ci à cette époque n'avaient plus qu'un neuvième de la seigneurie.
Le morcellement de cet alleu des de Saxon provient de leurs
alliances : la part des la Tour, d'Isabelle de la Tour, femme d'Aymon III
et soeur du chevalier Anselme de Saxon; celle d'Aymon de Lucinge par
succession de Pétronille, fille de Pierre de Rovorée, qui avait épousé
avant 1200 le chevalier Amé de Saxon, tous deux grands bienfaiteurs
de l'abbaye d'Aulps. Par Aymon de Rovorée, son proche parent, on voit
qu'une partie de ses biens revinrent à Humbert et Aymon de Lucinge ; ces
droits de succession leur sont confirmés en 1296 10.Mais à cette époque,
la part de Lucinge était déjà entre les mains de la famille Jerdyl. Au
XVe siècle, ces Jerdyl, ou Erdil, avaient encore la dîme de Saxon, Jean
Erdil étant fils ou petit-fils du gendre de Jean de Saxon. Pour les
d'Ayent, Rodolphe, fils de Conon, était gendre de François de Saxon l \
Ces achats représentaient une somme considérable, puisqu'un tiers
de la seigneurie revenait à 385 livres mauriçoises; mais ils furent mis à
la charge des hommes de l'Entremont, qui non sans peine durent en
couvrir les frais. Furent mis à contribution les hommes de Saxon, de Liddes,
d'Orsières, de Bourg-St-Pierre, de Bagnes et même d'Aigle. On dut
aussi payer des droits aux de Monthey, métraux de Bagnes et Otier, ainsi
qu'aux de Conthey, parents des Saxon.
Ces différents propriétaires avaient comme obligation la garde du
château. Le château ancien était qualifié de barrium, terme qu'on retrouve
ailleurs avec des variantes, « barioz » en Savoie, « ballioz (barlioz) »
en Anniviers, et qui indiquait une tour ou demeure forte en forme de
tour. Il est déjà occupé en 1266 par les troupes de Pierre de Savoie dans
son expédition contre l'évêque de Sion, pendant l'été, de mars à juin,
surtout par des balistiers, et du 7 mars au 24 juin par le charpentier
Reinaud, qui doit y faire des travaux.
De nouvelles constructions ayant été décidées par le comte Philippe,
on fit ouvrir un chantier à la touvière, au-dessus de Saxon. On y envoya
en 1278 Jean de la Porte avec 3 de ses ouvriers « pour voir si la touvière
était bonne» (ad exprobandum si toveria est bona), ce qui coûta 31
sous 11 deniers 14. Il fallut non seulement acquérir les maisons qui recouvraient
la « poëpe » de Saxon au pied du « barrioz », mais les démolir
pour établir les nouvelles fortifications. Celles dépendant du fief d'Ayent
se trouvaient au-dessus d'une maison relevant d'Aoste (domo augustea),
un chosal d'Amédée Pular (Putart) de Saxon devant le barrium; un
autre de Perret de la Tour est acquis par le comte en échange. D'autres
biens proviennent de Boson de Monthey, de Maurice Gondrand de Sembrancher,
le cours du moulin, d'Anselme de Saxon.
L'année suivante, 1279-1280, on se mit à l'oeuvre pour la construction
de la tour au sommet de la « poëpe »: après avoir fait un contrat le
mardi après le carême de 1279 avec les frères Tassin et Gilet en tâche,
pour le prix de 50 livres mauriciennes (Primo litteram de conventionibus
turris Sayssonis faciende per Tassinum et Giletum fratrum suum in taschiam.
Item litteram de quinquaginta libr. maur. solutis per Guidonem
Bonardi, Tassino et Gileto fratribus pro dicta turre facienda). Un four
à chaux ou rafour est établi par convention avec Nicolet et Franc de
Vuriaco (Vouvry) pour 6 livres maur. Dans le même compte, ce sont
Nicolet, Franc et Torenco de Vouvry frères, auxquels on donne en tâche
pour ce rafour 15 livres maur., non compté le bois de chauffage. Un autre
passage mentionne que le châtelain a livré à Gilet suivant le mandat de
«Tassin son père» et d'après les quittances (litteras) des dits Tassin et
Gilet, la somme de 50 livres maur. C'était la somme forfaitaire pour construire
la tour, mais une fois Gilet est dit fils de Tassin, une autre fois son
frère, cela supposerait qu'il y a eu deux Gilet l'un frère, l'autre fils de
Tassin(?) .
Les fortifications ne furent pas rapidement terminées ; on y travaille
encore en 1284-1285 (pro operibus castri sasson ). Les dépenses étaient
élevées; c'est probablement pour les couvrir que le châtelain de Saxon,
Riffier de Dralens (Draillant), reçut en prêt (1287-1288) pour le comte
100 livres maur., avancées par Maurice de Verbier, ce prêt ayant été
garanti par feu Pierre de Colombier, ancien châtelain de Saxon en 1286.
Maurice de Verbier qui n'était pas de famille noble apparaît d'autres
fois comme banquier des comtes.
Le château de Saxon ne joue qu'un rôle secondaire dans les faits de
guerre entre la Savoie et l'évêque de Sion. Il servait de liaison avec les
autres châteaux de Martigny et de Saillon. En 1354, on doit y établir des
signaux au moyen de feux correspondant avec ces deux forteresses en
cas d'alerte 18. Cependant, comme nous l'avons indiqué, il était aussi en
rapport par les cols avec le reste de l'Entremont. Son châtelain était le
même que celui de Sembrancher; il résidait dans l'un ou l'autre bourg,
suivant les circonstances: il se faisait alors remplacer par un vice-châtelain
ou pour Sembrancher par le métrai.
Nous ne poursuivrons pas en détail l'histoire de Saxon, de ses dîmes
qui étaient inféodées, au XVIe siècle, aux de Monthey, héritiers des
Exchampéry. Après la bataille de la Planta du 13 novembre 1475, comme
dans le reste de la vallée du Rhône, les troupes savoyardes furent refoulées,
le château brûlé, puis démantelé.
Description archéologique
Nous ne savons rien du château primitif, démoli pour faire place au château savoyard. Il s'élevait sans doute au sommet du promontoire ou poëpe; il devait consister en une tour en grande partie en bois, entourée d'une enceinte réduite, avec à ses pieds l'église et un bourg. La tour, construite en 1279-1280 par Tassin et Gilet à tâche, est une oeuvre qui nous est encore conservée. Elle est déjà très différente de celle de Saillon édifiée par l'architecte en chef du comte, Pierre Meinier, en 1261 19. Ses murs présentent la même épaisseur sur toute la hauteur, au lieu d'avoir des retraits à chaque étage; il n'existe pas d'escaliers dans les parois extérieures; enfin, la proportion des maçonneries est beaucoup moins forte par rapport au vide intérieur. Le diamètre extérieur est de 9,10 m avec des épaisseurs de murs de 4,10 m, laissant un vide intérieur de 5 mètres. Le fruit des bases est important, ce qui porte le diamètre inférieur total à 10,50 m. Il existait 4 étages séparés par des planchers. L'entrée au NE à 9, 75 m du sol donnait accès au 2e étage éclairé par une seule grande archère. Le 3e étage devait être le logement pour les guets, il est pourvu de latrines, établies dans une tourelle en encorbellement du côté sud. Le 4e étage avec cheminée pouvant se chauffer devait aussi servir à l'habitation des guets. La terrasse supérieure au 5e étage a disparu, ainsi que son crénelage; elle devait être recouverte d'un toit conique et de galeries extérieures en bois, ou hourds. On ne compte que 5 archères aux étages, battant uniquement le secteur du sud à l'est; l'étage inférieur en est entièrement dépourvu. Il est probable que cette partie inférieure, destinée à contenir les provisions et aussi les réserves de flèches et d'armes, possédait une citerne récoltant les eaux de pluie. Les étages n'étaient reliés que par des échelles mobiles en bois, qu'on pouvait retirer si un étage était pris par l'ennemi. Les trous pour les poutraisons des planchers indiquent un entrecroisement des madriers, très solide, pouvant porter une forte charge.
Comme celle de Saillon, cette tour a été construite au moyen de plans inclinés extérieurs, car on voit la ligne en spirale des trous de boulin ayant supporté les échafaudages. L'accès se faisait au moyen d'une échelle aboutissant à une plateforme supportée par deux poutres ; deux corbeaux en pierre existent encore au-dessus de la porte. Cependant il est possible qu'il y ait eu un pont volant, reposant à l'opposé de la tour sur un mur ou chemise extérieure, car on distingue encore de ce côté les substructions d'un petit édifice quadrangulaire. Cette solution me semble la plus probable, car dans de nombreuses tours de cette époque on signale le pont-levis de l'entrée, les corbeaux supérieurs indiquent aussi les points d'attache du pont se rabattant contre la façade. La porte elle-même pouvait être barrée par un madrier dont on voit des deux côtés du couloir les profondes coulisses; on glissait la poutre horizontalement pour ouvrir ou fermer l'accès à la tour. La maçonnerie de ce donjon est très régulière, avec des pierres cassées au marteau et les boulets de rivière ; à la base il y a quelques tailles plus importantes.
L'ensemble du château se composait de deux parties: la supérieure avec l'enclos entourant la tour; l'inférieure reliée à l'autre par une enceinte générale, comprenant la première entrée, l'église ou chapelle du château, et des maisons ou dépendances. On peut reconnaître encore le tracé général des murs du château supérieur. Au nord, il existait un bastion quadrangulaire couvrant l'entrée, en retrait. A l'opposé, au sud, contre la montagne, les murs d'enceinte épousaient la forme arrondie du terrain. Une assez grande construction (env. 12 x 10 m.) occupait cette extrémité ; elle devait contenir Yaula ou logement du châtelain avec probablement un bastion en forme de tour défendant ce front.
Le reste du castrum9 soit la partie inférieure, englobait au nord toute la pente et, au bas, la chapelle. En avant de la chapelle, du côté de la vallée, on reconnaît encore l'emplacement de la première entrée, reliée par des murs de terrasse contournant le choeur du sanctuaire. On remarque encore quelques traces de maisons sur la pente au-dessus de la chapelle; c'était là que s'élevait le bourg acheté par les comtes de Savoie. Il dut subsister en partie après la reconstruction du château. Mais nous savons qu'en dessous et hors des murs, le long du chemin qui conduit à la chapelle, il y avait aussi des maisons, dont l'une très ancienne n'a disparu qu'en 1900. Cette partie dans les vignes porte encore le nom de bourg. La chapelle dédiée à S. Maurice, puis au diacre Félix, est d'origine ancienne, à la fois sanctuaire du château et église paroissiale de Saxon, dont les curés sont mentionnés depuis 129120. Elle est actuellement abandonnée et dans un état lamentable, voisin de la ruine totale. C'est attristant de voir un monument historique de valeur aussi délaissé.
Pourtant c'est un édifice fort intéressant, un des plus anciens du Valais. La plus grande partie de la nef unique, surtout du côté nord et la base du clocher, sont de l'époque romane, probablement du Xlle siècle. On distingue encore sur la face nord les traces des fenêtres à plein cintre bouchées après coup. Le clocher lui aussi ne manque pas d'intérêt; il est précédé, à la base, d'une construction en ruine du côté nord ; on y voyait jusqu'en 1860 un réservoir en pierre pour le grain. Le choeur a été reconstruitaprès les destructions de 1475, avec croisées d'ogives de style tardif du XVIe siècle. On y discerne la croix de S. Maurice avec les armoiries de Riedmatten, ce qui laisserait supposer une restauration de l'évêque Adrien 1er (1529-1548). Une grande fenêtre ogivale éclaire le maître-autel. Les galeries et grilles en bois séparant la nef du choeur ont disparu, la chaire subsiste portant une date illisible. Sous la nef, à l'ouest, existait un ossuaire qui a aussi été dévasté.
Déjà dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, on avait bâti une chapelle St-Blaise dans le village du bas, transformée en 1846 en maison de commune, et tout près de là, de 1842 à 1844, une nouvelle église. Dès lors l'église du château est peu à peu abandonnée, surtout après un crime en 1875. Il serait pourtant hautement désirable que cet édifice historique soit sauvé d'une destruction totale.
Malgré toutes ces déprédations et l'abandon de ces lieux, la vue de la chapelle, avec à l'arrière-plan la silhouette de la tour se détachant contre les flancs de la montagne, demeure un des ensembles les plus caractéristiques du Valais féodal.
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Sources
Louis BLONDEL
chateau.over-blog.net/article-12876098.html
Situation :
Le village de Saxon se situe à 18km au Sud-Ouest de Sion, sur un promontoire de la rive gauche du fleuve Rhône.
Le château de Saxon
Par Louis BLONDELSituation
Les ruines du château de Saxon, dont la tour est bien conservée,
s'élèvent sur un contrefort de la montagne au SO du village (663 m.). Du
côté oriental, la forteresse domine le ravin du torrent de la Vellaz; face
à la montagne, elle en est séparée par un fossé naturel, qui a été recreusé
pour parfaire la défense; la chapelle du château occupe l'extrémité du
promontoire vers l'ancienne entrée, regardant la vallée. La position sur le
flanc de la montagne a été bien choisie, car de tous les côtés la vue est
dégagée et permet de surveiller cette partie du pays.
Ce versant, bien que séparé de Bagnes par une haute crête de rochers,
avec comme sommet dominant la Pierre-Avoi, dépendait autrefois
de la région de l'Entremont. On peut s'expliquer cette anomalie au point
de vue géographique par le fait que la vallée du Rhône, très marécageuse,
n'avait pas permis le passage de la grande route du Valais sur ce versant,
mais à l'opposé en direction de Saillon. Il existait bien une voie, mais
d'importance secondaire, venant de Martigny. Toute l'histoire de Saxon
montre ses rapports constants avec Bagnes et l'Entremont et non avec la
vallée du Rhône. La route de ce côté ne date que de 1806 et le chemin
de fer de 1859. Trois cols permettaient sa liaison avec l'Entremont, le
col des Etablons (Croix-de-Coeur, 2174 m.), celui de la Pierre-Avoi
(2335 m.) et celui du Lens (Lin, 1659 m.). Malgré son altitude, J.-B.
Bertrand, qui a fait une bonne étude de Saxon, croit que le col de la
Pierre-Avoi était le plus utilisé; mais nous estimons que celui du Lin,
avec son chemin passant par Levron, offrait une liaison plus rapide pour
se rendre à Sembrancher. Cependant les autres cols gardaient leur importance,
car ils permettaient de se rendre par Verbier, commandé par son
château, dans la vallée de Bagnes et plus au sud dans le Val d'Aoste par
le col de Fenêtre
Le bourg de Saxon, à l'origine, entourait le château et plus tard
seulement est descendu sur l'emplacement de la localité actuelle et de
Gottefrey dans la plaine du Rhône. Le versant, au-dessus de l'ancien
bourg, était beaucoup plus habité que de nos jours ; Arbarey entre autres
formait un village important avec une dîme particulière. Bien que très
anciennement il ait existé un château à Saxon, il n'est devenu une vraie
forteresse que sous l'administration du comte Pierre II de Savoie. Le
but de cette défense fortifiée était de créer un point d'appui en relation
avec le château de Saillon et aussi de garder les passages sur Bagnes. A
part la tour encore debout et la chapelle en partie ruinée, il ne subsiste
que peu de chose des murs d'enceinte.
Historique
Les premières mentions de Saxon apparaissent avec celles de son
église, dépendance de l'abbaye d'Ainay en 1153, mais relevant de St-
Pierre de Clages 2. Puis ce sont celles de sa famille seigneuriale de Saxon,
de Guillaume chevalier vers 1202, Amé, épousant vers 1200 Pétronille
de Rovorée, Jacques en 1210 3. Déjà en 1228, on voit que le vidomnat
d'Entremont comprenait Saxon et que Rodolphe d'Allinges en était le
titulaire \ La famille d'Allinges, la plus ancienne du Chablais avec les
maisons souveraines de Genève et de Faucigny, avait depuis le Xe siècle
des droits à St-Maurice, Vernayaz, Salvan et, dès le Xle siècle,
dans la vallée d'Entremont. Les origines de ce vidomnat sont inconnues,
ces fonctions supposant une charge dépendant d'un souverain ecclésiastique
et non laïc. Bien qu'on ait voulu voir dans cet office une survivance
des droits de l'évêque de Sion, je serais plutôt enclin de reconnaître ceux
de l'Abbaye d'Agaune, qui a toujours eu dans cette région de l'Entremont
des propriétés importantes.
Mais ce vidomnat, qui restera entre les mains des d'Allinges pour
la région de Liddes, des d'Orsières à Orsières, disparaît pour le reste de
l'Entremont; c'est un châtelain dépendant du comte de Savoie qui dès le
milieu du XHIe siècle gouvernera Sembrancher et Saxon. Même le vidomnat
des d'Allinges relèvera des comtes de Savoie. Les droits de la
maison de Maurienne-Savoie sur Saxon ont probablement la même origine
que ceux d'Orsières et Saillon et proviennent de la donation non
exécutée de l'évêque Aymon de Savoie à son église en 1052. L'alleu de
Saillon comprenait les deux versants de la vallée du Rhône. Entre Sembrancher
et Saxon, il y avait encore la seigneurie d'Otier (Etier), dont
le régime était particulier, comme nous l'avons montré ailleurs, et Bagnes
à la Savoie, mais où le domaine utile relevait principalement de l'abbaye
d'Agaune 8. Plusieurs redevances à Saxon étaient restées entre les mains
de l'abbaye, car, au moment du rachat du château par la Savoie, on énumère
celles qui étaient dues au major de Monthey, métrai de l'abbaye
pour Bagnes et Otier, ainsi que des droits sur le vin pour St-Maurice 7.
Au milieu du XlIIe siècle, Pierre de Savoie décida de devenir propriétaire
intégral de Saxon et de racheter les divers fiefs appartenant
par indivision à plusieurs familles issues des de Saxon. La première
acquisition fut celle de Rodolphe, fils de Conon d'Ayent, en 1263, pour
le prix de 282 livres mauriçoises; elle fut suivie en 1276 par le comte
Philippe de celle d'Aymon de Saxon reconnaissant son fief au comte pour
53 livres, 10 sols \ Le troisième achat, pour 356 livres 12 sols, d'Aymon
de Lucinge eut lieu en 1278; le quatrième plus tard, en 1287, par Amédée
V de Pierre IV de la Tour, complété par un arrangement avec ses neveux
Aymon et Albert de la Tour en 1320 9. Il y eut encore des droits à racheter
des de Conthey, principalement pour la région d'Arbarey.
Ce n'est pas seulement Pierre de Savoie qui procéda à ces achats,
mais comme on le voit ses successeurs ; ce n'est pas non plus lui, comme
on le croit généralement, qui fit reconstruire la forteresse.
D'après les comptes des châtellenies de Saxon et Sembrancher, dépendant
de Chillon, on peut se rendre compte de l'indivision de cette seigneurie
de Saxon : un tiers aux de la Tour, un tiers à Aymon de Lucinge,
le troisième tiers aux d'Ayent (deux tiers du dernier tiers) et aux de
Saxon. Ceux-ci à cette époque n'avaient plus qu'un neuvième de la seigneurie.
Le morcellement de cet alleu des de Saxon provient de leurs
alliances : la part des la Tour, d'Isabelle de la Tour, femme d'Aymon III
et soeur du chevalier Anselme de Saxon; celle d'Aymon de Lucinge par
succession de Pétronille, fille de Pierre de Rovorée, qui avait épousé
avant 1200 le chevalier Amé de Saxon, tous deux grands bienfaiteurs
de l'abbaye d'Aulps. Par Aymon de Rovorée, son proche parent, on voit
qu'une partie de ses biens revinrent à Humbert et Aymon de Lucinge ; ces
droits de succession leur sont confirmés en 1296 10.Mais à cette époque,
la part de Lucinge était déjà entre les mains de la famille Jerdyl. Au
XVe siècle, ces Jerdyl, ou Erdil, avaient encore la dîme de Saxon, Jean
Erdil étant fils ou petit-fils du gendre de Jean de Saxon. Pour les
d'Ayent, Rodolphe, fils de Conon, était gendre de François de Saxon l \
Ces achats représentaient une somme considérable, puisqu'un tiers
de la seigneurie revenait à 385 livres mauriçoises; mais ils furent mis à
la charge des hommes de l'Entremont, qui non sans peine durent en
couvrir les frais. Furent mis à contribution les hommes de Saxon, de Liddes,
d'Orsières, de Bourg-St-Pierre, de Bagnes et même d'Aigle. On dut
aussi payer des droits aux de Monthey, métraux de Bagnes et Otier, ainsi
qu'aux de Conthey, parents des Saxon.
Ces différents propriétaires avaient comme obligation la garde du
château. Le château ancien était qualifié de barrium, terme qu'on retrouve
ailleurs avec des variantes, « barioz » en Savoie, « ballioz (barlioz) »
en Anniviers, et qui indiquait une tour ou demeure forte en forme de
tour. Il est déjà occupé en 1266 par les troupes de Pierre de Savoie dans
son expédition contre l'évêque de Sion, pendant l'été, de mars à juin,
surtout par des balistiers, et du 7 mars au 24 juin par le charpentier
Reinaud, qui doit y faire des travaux.
De nouvelles constructions ayant été décidées par le comte Philippe,
on fit ouvrir un chantier à la touvière, au-dessus de Saxon. On y envoya
en 1278 Jean de la Porte avec 3 de ses ouvriers « pour voir si la touvière
était bonne» (ad exprobandum si toveria est bona), ce qui coûta 31
sous 11 deniers 14. Il fallut non seulement acquérir les maisons qui recouvraient
la « poëpe » de Saxon au pied du « barrioz », mais les démolir
pour établir les nouvelles fortifications. Celles dépendant du fief d'Ayent
se trouvaient au-dessus d'une maison relevant d'Aoste (domo augustea),
un chosal d'Amédée Pular (Putart) de Saxon devant le barrium; un
autre de Perret de la Tour est acquis par le comte en échange. D'autres
biens proviennent de Boson de Monthey, de Maurice Gondrand de Sembrancher,
le cours du moulin, d'Anselme de Saxon.
L'année suivante, 1279-1280, on se mit à l'oeuvre pour la construction
de la tour au sommet de la « poëpe »: après avoir fait un contrat le
mardi après le carême de 1279 avec les frères Tassin et Gilet en tâche,
pour le prix de 50 livres mauriciennes (Primo litteram de conventionibus
turris Sayssonis faciende per Tassinum et Giletum fratrum suum in taschiam.
Item litteram de quinquaginta libr. maur. solutis per Guidonem
Bonardi, Tassino et Gileto fratribus pro dicta turre facienda). Un four
à chaux ou rafour est établi par convention avec Nicolet et Franc de
Vuriaco (Vouvry) pour 6 livres maur. Dans le même compte, ce sont
Nicolet, Franc et Torenco de Vouvry frères, auxquels on donne en tâche
pour ce rafour 15 livres maur., non compté le bois de chauffage. Un autre
passage mentionne que le châtelain a livré à Gilet suivant le mandat de
«Tassin son père» et d'après les quittances (litteras) des dits Tassin et
Gilet, la somme de 50 livres maur. C'était la somme forfaitaire pour construire
la tour, mais une fois Gilet est dit fils de Tassin, une autre fois son
frère, cela supposerait qu'il y a eu deux Gilet l'un frère, l'autre fils de
Tassin(?) .
Les fortifications ne furent pas rapidement terminées ; on y travaille
encore en 1284-1285 (pro operibus castri sasson ). Les dépenses étaient
élevées; c'est probablement pour les couvrir que le châtelain de Saxon,
Riffier de Dralens (Draillant), reçut en prêt (1287-1288) pour le comte
100 livres maur., avancées par Maurice de Verbier, ce prêt ayant été
garanti par feu Pierre de Colombier, ancien châtelain de Saxon en 1286.
Maurice de Verbier qui n'était pas de famille noble apparaît d'autres
fois comme banquier des comtes.
Le château de Saxon ne joue qu'un rôle secondaire dans les faits de
guerre entre la Savoie et l'évêque de Sion. Il servait de liaison avec les
autres châteaux de Martigny et de Saillon. En 1354, on doit y établir des
signaux au moyen de feux correspondant avec ces deux forteresses en
cas d'alerte 18. Cependant, comme nous l'avons indiqué, il était aussi en
rapport par les cols avec le reste de l'Entremont. Son châtelain était le
même que celui de Sembrancher; il résidait dans l'un ou l'autre bourg,
suivant les circonstances: il se faisait alors remplacer par un vice-châtelain
ou pour Sembrancher par le métrai.
Nous ne poursuivrons pas en détail l'histoire de Saxon, de ses dîmes
qui étaient inféodées, au XVIe siècle, aux de Monthey, héritiers des
Exchampéry. Après la bataille de la Planta du 13 novembre 1475, comme
dans le reste de la vallée du Rhône, les troupes savoyardes furent refoulées,
le château brûlé, puis démantelé.
Description archéologique
Nous ne savons rien du château primitif, démoli pour faire place au château savoyard. Il s'élevait sans doute au sommet du promontoire ou poëpe; il devait consister en une tour en grande partie en bois, entourée d'une enceinte réduite, avec à ses pieds l'église et un bourg. La tour, construite en 1279-1280 par Tassin et Gilet à tâche, est une oeuvre qui nous est encore conservée. Elle est déjà très différente de celle de Saillon édifiée par l'architecte en chef du comte, Pierre Meinier, en 1261 19. Ses murs présentent la même épaisseur sur toute la hauteur, au lieu d'avoir des retraits à chaque étage; il n'existe pas d'escaliers dans les parois extérieures; enfin, la proportion des maçonneries est beaucoup moins forte par rapport au vide intérieur. Le diamètre extérieur est de 9,10 m avec des épaisseurs de murs de 4,10 m, laissant un vide intérieur de 5 mètres. Le fruit des bases est important, ce qui porte le diamètre inférieur total à 10,50 m. Il existait 4 étages séparés par des planchers. L'entrée au NE à 9, 75 m du sol donnait accès au 2e étage éclairé par une seule grande archère. Le 3e étage devait être le logement pour les guets, il est pourvu de latrines, établies dans une tourelle en encorbellement du côté sud. Le 4e étage avec cheminée pouvant se chauffer devait aussi servir à l'habitation des guets. La terrasse supérieure au 5e étage a disparu, ainsi que son crénelage; elle devait être recouverte d'un toit conique et de galeries extérieures en bois, ou hourds. On ne compte que 5 archères aux étages, battant uniquement le secteur du sud à l'est; l'étage inférieur en est entièrement dépourvu. Il est probable que cette partie inférieure, destinée à contenir les provisions et aussi les réserves de flèches et d'armes, possédait une citerne récoltant les eaux de pluie. Les étages n'étaient reliés que par des échelles mobiles en bois, qu'on pouvait retirer si un étage était pris par l'ennemi. Les trous pour les poutraisons des planchers indiquent un entrecroisement des madriers, très solide, pouvant porter une forte charge.
Comme celle de Saillon, cette tour a été construite au moyen de plans inclinés extérieurs, car on voit la ligne en spirale des trous de boulin ayant supporté les échafaudages. L'accès se faisait au moyen d'une échelle aboutissant à une plateforme supportée par deux poutres ; deux corbeaux en pierre existent encore au-dessus de la porte. Cependant il est possible qu'il y ait eu un pont volant, reposant à l'opposé de la tour sur un mur ou chemise extérieure, car on distingue encore de ce côté les substructions d'un petit édifice quadrangulaire. Cette solution me semble la plus probable, car dans de nombreuses tours de cette époque on signale le pont-levis de l'entrée, les corbeaux supérieurs indiquent aussi les points d'attache du pont se rabattant contre la façade. La porte elle-même pouvait être barrée par un madrier dont on voit des deux côtés du couloir les profondes coulisses; on glissait la poutre horizontalement pour ouvrir ou fermer l'accès à la tour. La maçonnerie de ce donjon est très régulière, avec des pierres cassées au marteau et les boulets de rivière ; à la base il y a quelques tailles plus importantes.
L'ensemble du château se composait de deux parties: la supérieure avec l'enclos entourant la tour; l'inférieure reliée à l'autre par une enceinte générale, comprenant la première entrée, l'église ou chapelle du château, et des maisons ou dépendances. On peut reconnaître encore le tracé général des murs du château supérieur. Au nord, il existait un bastion quadrangulaire couvrant l'entrée, en retrait. A l'opposé, au sud, contre la montagne, les murs d'enceinte épousaient la forme arrondie du terrain. Une assez grande construction (env. 12 x 10 m.) occupait cette extrémité ; elle devait contenir Yaula ou logement du châtelain avec probablement un bastion en forme de tour défendant ce front.
Le reste du castrum9 soit la partie inférieure, englobait au nord toute la pente et, au bas, la chapelle. En avant de la chapelle, du côté de la vallée, on reconnaît encore l'emplacement de la première entrée, reliée par des murs de terrasse contournant le choeur du sanctuaire. On remarque encore quelques traces de maisons sur la pente au-dessus de la chapelle; c'était là que s'élevait le bourg acheté par les comtes de Savoie. Il dut subsister en partie après la reconstruction du château. Mais nous savons qu'en dessous et hors des murs, le long du chemin qui conduit à la chapelle, il y avait aussi des maisons, dont l'une très ancienne n'a disparu qu'en 1900. Cette partie dans les vignes porte encore le nom de bourg. La chapelle dédiée à S. Maurice, puis au diacre Félix, est d'origine ancienne, à la fois sanctuaire du château et église paroissiale de Saxon, dont les curés sont mentionnés depuis 129120. Elle est actuellement abandonnée et dans un état lamentable, voisin de la ruine totale. C'est attristant de voir un monument historique de valeur aussi délaissé.
Pourtant c'est un édifice fort intéressant, un des plus anciens du Valais. La plus grande partie de la nef unique, surtout du côté nord et la base du clocher, sont de l'époque romane, probablement du Xlle siècle. On distingue encore sur la face nord les traces des fenêtres à plein cintre bouchées après coup. Le clocher lui aussi ne manque pas d'intérêt; il est précédé, à la base, d'une construction en ruine du côté nord ; on y voyait jusqu'en 1860 un réservoir en pierre pour le grain. Le choeur a été reconstruitaprès les destructions de 1475, avec croisées d'ogives de style tardif du XVIe siècle. On y discerne la croix de S. Maurice avec les armoiries de Riedmatten, ce qui laisserait supposer une restauration de l'évêque Adrien 1er (1529-1548). Une grande fenêtre ogivale éclaire le maître-autel. Les galeries et grilles en bois séparant la nef du choeur ont disparu, la chaire subsiste portant une date illisible. Sous la nef, à l'ouest, existait un ossuaire qui a aussi été dévasté.
Déjà dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, on avait bâti une chapelle St-Blaise dans le village du bas, transformée en 1846 en maison de commune, et tout près de là, de 1842 à 1844, une nouvelle église. Dès lors l'église du château est peu à peu abandonnée, surtout après un crime en 1875. Il serait pourtant hautement désirable que cet édifice historique soit sauvé d'une destruction totale.
Malgré toutes ces déprédations et l'abandon de ces lieux, la vue de la chapelle, avec à l'arrière-plan la silhouette de la tour se détachant contre les flancs de la montagne, demeure un des ensembles les plus caractéristiques du Valais féodal.
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Sources
Louis BLONDEL
chateau.over-blog.net/article-12876098.html
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