Le château de Charbonnières
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Le château de Charbonnières
Le château de Charbonnières - castrum carboneria - est une ancienne forteresse médiévale du XIe siècle (v.1040), sur la commune de Aiguebelle, situé sur un verrou glaciaire fermant l'accès à la vallée de Maurienne.
Il est fait mention du château pour la première fois en 1042, dans une charte par laquelle un clerc, Aimon fils de Hugues, fait donation de l’église de Voglans aux moines de la Novalaise. On voit encore aujourd’hui les traces des fossés, l’ancienne poudrière à l’intérieur du long rempart qui domine la route nationale de l’Arc ainsi que la citerne en partie comblée, et l’orifice du puits. Le blason de Charbonnières, qui est l'ancien blason de Savoie, est d'or, à l'aigle de sable.
Léon Manéabréa, dans son ouvrages Les Alpes historiques (1841), indique que le nom carboneria ne proviendrait pas de l'existence d'une charbonnière, mais plutôt d'un vocable militaire qualifiant des fortifications.
Histoire
Première capitale des territoires des comtes de Savoie avec Humbert 1er, comte de Maurienne, la résidence comtale est transférée à Montmélian, puis en 1295 à Chambéry.
Amédée Ier de Savoie, Othon Ier de Savoie et Amédée II de Savoie y seraient nés, ainsi que le comte Thomas Ier de Savoie en 1177 et Philippe Ier de Savoie en 1207.
Le château aurait accueilli le premier atelier monétaire des comtes de Savoie. Des deniers imitant les monnaies des évêques de Viennois y auraient été frappés sous le règne d'Othon Ier de Savoie (appelé parfois Oddon).
Aiguebelle fournit en 1355 au Comte Vert, dix hommes à cheval et deux cents hommes à pieds, ce qui démontre l’importance de la forteresse de Charbonnières.
Elle est le siège de nombreuses batailles lors des différentes invasions françaises ou espagnoles des États de Savoie. Ainsi, en 1536, lors de l'entrée en Savoie des troupes de François 1er elle est en grande partie détruite par le feu.
Au XVIe siècle, Emmanuel-Philibert fait remettre en état la place forte et en fait une véritable forteresse renforcée en la dotant de fortifications.
Puis les troupes de Lesdiguières en 1597, lors de l’invasion de la Savoie, mettent le siège devant Charbonnières. Le duc Charles-Emmanuel reprend la forteresse en 1598.
Un autre assaut est conduit en 1600, lors d'une seconde occupation de la Savoie, par Sully en présence du roi de France Henri IV. La forteresse est alors très endommagée.
Elle est en partie reconstruite, puis reprise par les armées du maréchal Créqui en 1630.
Elle connaît ensuite une ère de tranquillité jusqu’en 1690.
Puis lors d’une nouvelle invasion française, la forteresse cède devant les forces du marquis de Saint-Ruth. Elle est ensuite réparée sommairement après le traité d’Utrecht.
En janvier 1743, alors que la Savoie est occupée par les troupes espagnoles, le château subit un dernier siège. Il est écrasé sous le feu de milliers de boulets et est enseveli sous ses propres décombres.
Ce siège marque la fin de son usage et la forteresse ne sera jamais réparée.
Ses ruines ont appartenues au premier beau-père du président tunisien Bourguiba, jusqu’à ce qu’elles soient acquises par la Municipalité.
Description
Il existe une gravure du château tel qu’il était en 1602, réalisée par Chastillon et qui donne une idée de son aspect imposant. La forteresse se dressait sur l’esplanade qui couronne le rocher de Charbonnières, elle était protégée par un rempart qui suivait le bord supérieur de la crête et descendait jusqu’à une tour carrée d’environ six mètres de côté.
En 1860, Camille Foray décrivit Charbonnières : « Revêtu d'un appareil de petits contreforts à l'extérieur, le mur de rempart est construit avec des moëllons ordinaires pris sur place. L'entrée du fort est défendue par deux tours surmontées d'un ouvrage en crénelure allongée. En 1840, on voyait encore le sous-pied de dalles grossières sur lequel tombait la herse en fer. Elevé à quatre-vingt mètres au-dessus de la vallée, le château comportait une citerne alimentée par les eaux de l’Arc coulant à ses pieds et les infiltrations à travers les parois latérales du cône tronqué dans lequel elle est creusée. Son entrée devait être protégée par une construction, car en 1748, lors de l'inventaire on livre au seigneur châtelain Brunier, douze clés dont celle de la citerne. »
Le castrum primitif devait comprendre : le donjon (sur une butte artificielle), une tour à signaux ignés, la citerne et l'église castrale « Saint-Laurent du Château », nommée dans un acte de 1139.
Il est fait mention du château pour la première fois en 1042, dans une charte par laquelle un clerc, Aimon fils de Hugues, fait donation de l’église de Voglans aux moines de la Novalaise. On voit encore aujourd’hui les traces des fossés, l’ancienne poudrière à l’intérieur du long rempart qui domine la route nationale de l’Arc ainsi que la citerne en partie comblée, et l’orifice du puits. Le blason de Charbonnières, qui est l'ancien blason de Savoie, est d'or, à l'aigle de sable.
Léon Manéabréa, dans son ouvrages Les Alpes historiques (1841), indique que le nom carboneria ne proviendrait pas de l'existence d'une charbonnière, mais plutôt d'un vocable militaire qualifiant des fortifications.
Histoire
Première capitale des territoires des comtes de Savoie avec Humbert 1er, comte de Maurienne, la résidence comtale est transférée à Montmélian, puis en 1295 à Chambéry.
Amédée Ier de Savoie, Othon Ier de Savoie et Amédée II de Savoie y seraient nés, ainsi que le comte Thomas Ier de Savoie en 1177 et Philippe Ier de Savoie en 1207.
Le château aurait accueilli le premier atelier monétaire des comtes de Savoie. Des deniers imitant les monnaies des évêques de Viennois y auraient été frappés sous le règne d'Othon Ier de Savoie (appelé parfois Oddon).
Aiguebelle fournit en 1355 au Comte Vert, dix hommes à cheval et deux cents hommes à pieds, ce qui démontre l’importance de la forteresse de Charbonnières.
Elle est le siège de nombreuses batailles lors des différentes invasions françaises ou espagnoles des États de Savoie. Ainsi, en 1536, lors de l'entrée en Savoie des troupes de François 1er elle est en grande partie détruite par le feu.
Au XVIe siècle, Emmanuel-Philibert fait remettre en état la place forte et en fait une véritable forteresse renforcée en la dotant de fortifications.
Puis les troupes de Lesdiguières en 1597, lors de l’invasion de la Savoie, mettent le siège devant Charbonnières. Le duc Charles-Emmanuel reprend la forteresse en 1598.
Un autre assaut est conduit en 1600, lors d'une seconde occupation de la Savoie, par Sully en présence du roi de France Henri IV. La forteresse est alors très endommagée.
Elle est en partie reconstruite, puis reprise par les armées du maréchal Créqui en 1630.
Elle connaît ensuite une ère de tranquillité jusqu’en 1690.
Puis lors d’une nouvelle invasion française, la forteresse cède devant les forces du marquis de Saint-Ruth. Elle est ensuite réparée sommairement après le traité d’Utrecht.
En janvier 1743, alors que la Savoie est occupée par les troupes espagnoles, le château subit un dernier siège. Il est écrasé sous le feu de milliers de boulets et est enseveli sous ses propres décombres.
Ce siège marque la fin de son usage et la forteresse ne sera jamais réparée.
Ses ruines ont appartenues au premier beau-père du président tunisien Bourguiba, jusqu’à ce qu’elles soient acquises par la Municipalité.
Description
Il existe une gravure du château tel qu’il était en 1602, réalisée par Chastillon et qui donne une idée de son aspect imposant. La forteresse se dressait sur l’esplanade qui couronne le rocher de Charbonnières, elle était protégée par un rempart qui suivait le bord supérieur de la crête et descendait jusqu’à une tour carrée d’environ six mètres de côté.
En 1860, Camille Foray décrivit Charbonnières : « Revêtu d'un appareil de petits contreforts à l'extérieur, le mur de rempart est construit avec des moëllons ordinaires pris sur place. L'entrée du fort est défendue par deux tours surmontées d'un ouvrage en crénelure allongée. En 1840, on voyait encore le sous-pied de dalles grossières sur lequel tombait la herse en fer. Elevé à quatre-vingt mètres au-dessus de la vallée, le château comportait une citerne alimentée par les eaux de l’Arc coulant à ses pieds et les infiltrations à travers les parois latérales du cône tronqué dans lequel elle est creusée. Son entrée devait être protégée par une construction, car en 1748, lors de l'inventaire on livre au seigneur châtelain Brunier, douze clés dont celle de la citerne. »
Le castrum primitif devait comprendre : le donjon (sur une butte artificielle), une tour à signaux ignés, la citerne et l'église castrale « Saint-Laurent du Château », nommée dans un acte de 1139.
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