Le château de Baudry
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Le château de Baudry
Le château de Baudry, datant peut-être du XIVe siècle,
mais remanié au XVIe siècle par Raymond de Baudry, bien conservé
(belle maison carrée, avec deux tours petites et une grosse ronde).
Au village d'Arthaz proprement-dit, en bordure de la route Findrol-Annemasse, près de l'emplacement de l'ancienne église, occupé par la petite chapelle construite en 1851 par le chanoine Joseph-Louis de Baudry, ce château est un édifice bien conservé, propriété de M. Albert Vernotte, décédé en 1982. Dans ses grandes lignes, il est encore proche de la bâtisse élevée par Raymond de Baudry, dans la première moitié du XVIe siècle, encore qu'une date, relevée sur une cheminée — mais peut-être réemployée — lui assignerait une date antérieure et le ferait remonter au XIVe siècle. Lucien Guy 52 indique que des vestiges de substructions anciennes, retrouvées au Sud du château actuel, laissent supposer qu'il aurait remplacé un édifice plus ancien, possédé par la famille d'Arthaz, à laquelle appartenait la mère de Raymond de Baudry. Mais à cette date, les Dardel d'Arthaz étaient éteints, et cette filiation n'est pas indiquée dans l'Armoriai de Savoie.
Le château actuel est une belle maison carrée, à deux étages. Le rez-de-chaussée conserve deux portes gothiques anciennes et les façades montrent des fenêtres à ogives et à meneaux. Les pièces gardent des plafonds à poutres apparentes et une belle cheminée de pierre.
Aux angles Nord et Est, deux petites tours rondes, percées de meurtrières, encadrent une terrasse. Sur la façade Sud-Ouest, une grosse tour ronde, avec un escalier interne en colimaçon, a été réparée, en 1828-1829, par Gaspard-Philibert de Baudry, ancien Garde du corps du roi de Sardaigne, avant-dernier du nom dans la branche aînée. L'aspect actuel date des restaurations effectuées, vers 1880, par Edouard Chardon, tanneur à Bonneville.
Le Moyen Age se caractérise par un développement important de l 'occupation humaine; nombreux défrichements (Esserts), installation de familles nobles (Les Fieux = Fiefs). Vers le XVIe siècle, ou peu avant, apparition des Chez (dérivé de casa ou casis = maison), Les Chabannes, Chavannes (= cabanes , propriétés rustiques).
Entre 1411-1413, on peut estimer la population d'Arthaz à 40 feux (226-260 habitants) ; entre 1481-1482, à 26 feux (147-163 habitants) ; celle de Pont-Notre-Dame à 6 feux (34-38 habitants). C'est à cette époque que ce lieu-dit apparaît comme paroisse.
En 1561, Arthaz compte 317 habitants, Pont-Notre-Dame 94 habitants, mais en 1605, Arthaz ne dénombre plus que 150 habitants et Pont-Notre-Dame 15 habitants. Cette diminution de population est due en grande partie aux troubles du XVIe siècle engendrés par l'établissement à Genève dès 1536 du culte réformé (protestantisme calviniste).
Emmanuel-Philibert, le restaurateur de l'Etat savoyard, meurt en 1580. Son successeur, Charles Emmanuel 1er, gendre du roi d'Espagne Philippe II, catholique sincère mais intransigeant, va mener une politique de reconquête en direction de Genève (ancienne dépendance) et, dès 1589, un conflit éclate. C'est sans doute en 1589 que l'ancien château de la Bastie-Dardel est détruit. Le pont Neuf, entre Arthaz et Reignier, fut sans doute construit en 1594. En 1768, la visite pastorale nous donne pour Arthaz 225 âmes en 60 feux et 150 communiants ; pour Pont, 14 feux, 60 habitants avec 36 communiants. A la Révolution, en 1792, Arthaz et Pont-Notre-Dame font partie du district de Carouge, canton de Bonne. La branche aînée des de Baudry se rallie aux sans-culottes, le curé Michel Constantin se réfugie en Valais (non constitutionnel).
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Source:
cabaret.over-blog.org,
gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-61879 (
Histoire d'Arthaz-Pont-Notre-Dame / Paul Guichonnet Guichonnet, Paul (1920-....) 1985)
mais remanié au XVIe siècle par Raymond de Baudry, bien conservé
(belle maison carrée, avec deux tours petites et une grosse ronde).
Au village d'Arthaz proprement-dit, en bordure de la route Findrol-Annemasse, près de l'emplacement de l'ancienne église, occupé par la petite chapelle construite en 1851 par le chanoine Joseph-Louis de Baudry, ce château est un édifice bien conservé, propriété de M. Albert Vernotte, décédé en 1982. Dans ses grandes lignes, il est encore proche de la bâtisse élevée par Raymond de Baudry, dans la première moitié du XVIe siècle, encore qu'une date, relevée sur une cheminée — mais peut-être réemployée — lui assignerait une date antérieure et le ferait remonter au XIVe siècle. Lucien Guy 52 indique que des vestiges de substructions anciennes, retrouvées au Sud du château actuel, laissent supposer qu'il aurait remplacé un édifice plus ancien, possédé par la famille d'Arthaz, à laquelle appartenait la mère de Raymond de Baudry. Mais à cette date, les Dardel d'Arthaz étaient éteints, et cette filiation n'est pas indiquée dans l'Armoriai de Savoie.
Le château actuel est une belle maison carrée, à deux étages. Le rez-de-chaussée conserve deux portes gothiques anciennes et les façades montrent des fenêtres à ogives et à meneaux. Les pièces gardent des plafonds à poutres apparentes et une belle cheminée de pierre.
Aux angles Nord et Est, deux petites tours rondes, percées de meurtrières, encadrent une terrasse. Sur la façade Sud-Ouest, une grosse tour ronde, avec un escalier interne en colimaçon, a été réparée, en 1828-1829, par Gaspard-Philibert de Baudry, ancien Garde du corps du roi de Sardaigne, avant-dernier du nom dans la branche aînée. L'aspect actuel date des restaurations effectuées, vers 1880, par Edouard Chardon, tanneur à Bonneville.
Le Moyen Age se caractérise par un développement important de l 'occupation humaine; nombreux défrichements (Esserts), installation de familles nobles (Les Fieux = Fiefs). Vers le XVIe siècle, ou peu avant, apparition des Chez (dérivé de casa ou casis = maison), Les Chabannes, Chavannes (= cabanes , propriétés rustiques).
Entre 1411-1413, on peut estimer la population d'Arthaz à 40 feux (226-260 habitants) ; entre 1481-1482, à 26 feux (147-163 habitants) ; celle de Pont-Notre-Dame à 6 feux (34-38 habitants). C'est à cette époque que ce lieu-dit apparaît comme paroisse.
En 1561, Arthaz compte 317 habitants, Pont-Notre-Dame 94 habitants, mais en 1605, Arthaz ne dénombre plus que 150 habitants et Pont-Notre-Dame 15 habitants. Cette diminution de population est due en grande partie aux troubles du XVIe siècle engendrés par l'établissement à Genève dès 1536 du culte réformé (protestantisme calviniste).
Emmanuel-Philibert, le restaurateur de l'Etat savoyard, meurt en 1580. Son successeur, Charles Emmanuel 1er, gendre du roi d'Espagne Philippe II, catholique sincère mais intransigeant, va mener une politique de reconquête en direction de Genève (ancienne dépendance) et, dès 1589, un conflit éclate. C'est sans doute en 1589 que l'ancien château de la Bastie-Dardel est détruit. Le pont Neuf, entre Arthaz et Reignier, fut sans doute construit en 1594. En 1768, la visite pastorale nous donne pour Arthaz 225 âmes en 60 feux et 150 communiants ; pour Pont, 14 feux, 60 habitants avec 36 communiants. A la Révolution, en 1792, Arthaz et Pont-Notre-Dame font partie du district de Carouge, canton de Bonne. La branche aînée des de Baudry se rallie aux sans-culottes, le curé Michel Constantin se réfugie en Valais (non constitutionnel).
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Source:
cabaret.over-blog.org,
gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-61879 (
Histoire d'Arthaz-Pont-Notre-Dame / Paul Guichonnet Guichonnet, Paul (1920-....) 1985)
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