la Brigade de Savoie
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la Brigade de Savoie
La Brigade de Savoie fut une unité militaire cantonnée à Turin sous le Royaume du Piémont-Sardaigne, fondé en 1660, puis dissoute en 1802. Recréée lors de la restauration sarde de 1815, elle fut à nouveau dissoute en 1860, à la veille de l'annexion de la Savoie.
Ce corps d'élite de l'armée ducale, puis royale de la maison de Savoie possède ses propres codes : un recrutement spécifique dans les provinces du duché de Savoie, ses traditions, son uniforme. Les commandements, bien qu'étant donnés en italien, sont donnés en langue française à la troupe. Ce corps d'élite était également surnommé les Cravates Rouges, car il s'agit de l'attribut qui a toujours fait partie de leur tunique malgré les variations au cours du temps.
La Brigade de Savoie revit grâce à une association:
http://brigadedesavoie.free.fr
Vous trouverez sur leur site d'autres renseignements utiles sur l'histoire et des gravures de ce régiment.
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Historique des garnisons, combats et batailles
La brigade de Savoie est l’héritière des armées médiévales savoyardes qui défendent le comté, puis le duché de Savoie. Dès lors que les comtes puis les ducs s'engagent dans une expansion territoriale donnant naissance aux États de Savoie, l'armée engage des troupes originaires de l'ensemble des provinces. Désormais les Savoyards ne sont plus qu'une composante de l'armée ducale. Cependant, dans la seconde moitié du XVIIe siècle, des régiments à nouveaux spécifiquement savoyards voient le jour. Le baron Clément du Bourget, auteur d'un ouvrage de référence sur la brigade, considère que le début officiel de celle-ci date de 1660 avec l'apparition de ces premiers régiments. Le commandant de Bissy, un autre auteur spécialiste de la question, considère que la brigade ne prend réellement naissance avec l'utilisation officielle du terme « Savoie » en 1664.
Période ducale
Lire sur la période l'article « Histoire de la Savoie de 1416 à 1792 »
Le comté de Savoie est érigé en duché le 19 février 1416 par l'empereur Sigismond Ier.
Le duc Charles-Emmanuel II crée les premiers régiments savoyards. Le premier, un régiment sous le commandement d'un colonel (colonellat) est mis en place en 1639. Celui-ci est composé de quatre compagnies de 400 hommes originaires du duché de Savoie et des vallées francophones du versant italien (Val d'Aoste). Si les commandements se font en italiens, la langue commune au sein de la troupe est le français. Les cris de guerres se font en patois.
Ce premier régiment de 1639, composé de volontaires, est organisé par Carlo Umberto, marquis de Mulazzino. Il est fondu en 1660, avec le régiment de Tarentaise créé en 1656. Son premier colonel est le marquis Milliet de Challes. En 1664, il devient le 1er et le 2e régiment d'infanterie de ligne, sous le nom de « Savoie ».
La brigade de Savoie sera divisée lors de la prochaine période en deux régiments, Chablais et Tarentaise.
Le duc Victor-Amédée II réorganise son armée, symbole de sa puissance et sa volonté d'expansion. Elle composée de compagnies des Gardes du corps, de six régiments nationaux d'infanterie d'ordonnance (montés à sept puis dix en 1713) et de quatre (puis six) régiments de cavalerie.
En 1713, ce sont donc dix régiments qui composent l'armée sarde, dont sept en Piémont, un dans le comté de Nice et deux dans le duché6. Ces dix régiments sont composés de 6 compagnies de cent hommes chacune. La brigade est composée des régiment du Chablais et de Tarentaise.
La brigade de Savoie participe à l'ensemble des conflits notamment :
18 août 1690 : Bataille de la Staffarde
1691 : Défense de Cuneo
1692 : Défense du château de Nice
1693 : Bataille de La Marsaille
1706 : siège de Turin
1714 : Défense de Syracuse
Période sarde
Le duc de Savoie, Victor-Amédée II, devient en 1718 roi de Sardaigne.
Le régiment de Chablais change en 1774 pour devenir celui de Genevois6. Il recrute les différents appelés des provinces du Faucigny, du Chablais et du Genevois8. Celui de Tarentaise devient en 1780 celui Maurienne6.
Le duché de Savoie possède d'autres unités militaires comme le Savoie Cavalerie créé le 12 avril 1701, formé de huit compagnies de soixante chevaux9, les chevaux-légers de Savoie, les Chasseurs de Savoie ou encore les dragons du Genevois.
La brigade s'engage dans les guerres faisant suite à la guerre de Succession de Pologne puis celle d'Autriche. Le régiment participe aussi aux batailles de Mont-Dauphin, Madonne de l’Olmo (1744) Campo Santo (1745), Asti (1746) et l’Assiette (1747).
Période révolutionnaire et Empire
Lire sur la période l'article « Histoire de la Savoie de 1815 à 1860 »
Dans la nuit du 21 au 22 septembre 1792, l'Armée des Alpes française commandée par le général Montesquiou, dans laquelle on retrouve la Légion des Allobroges, envahit la Savoie par les Marches et Apremont. La garnison de Chambéry se replie précipitamment, en passant par les Bauges, pour rejoindre la Tarentaise, puis le Piémont, via le Val d'Aoste. Certains officiers, membres de la brigade, ne rejoignent pas leur garnison par-delà les monts et rejoignent les troupes révolutionnaires françaises.
La brigade combat durant l'année 1792. Elle participe à la bataille de Valdieri, en août 1794. En 1798, les troupes révolutionnaires françaises, menées par le général Joubert, entrent en Piémont. Le régiment savoyard participe à la défense en devenant la première demi-brigade de ligne piémontaise, avec les régimens d'Aoste et de Lombardie. Turin tombe le 8 décembre de la fin de l'année, le roi Charles-Emmanuel IV de Sardaigne perd avec sa capitale et renonce à ses terres sur le continent. Il se replie sur son île.
Les troupes autrichiennes entrent en Suisse, le 30 décembre elles sont dans Genève. Le 17 janvier 1814, Janus Gerbaix de Sonnaz (1736-février 1814), ancien commandant du régiment de Savoie, proclame, à Thonon, la restauration du roi de Sardaigne et recréé un bataillon de volontaires pour libérer la Patrie. Celui-ci sera équipé par le général Bubna. Son fils, le futur général Alphonse Gerbaix de Sonnaz d'Habère, fait ses premières armes dans ce bataillon. Janus de Sonnaz meurt peu après dans une escarmouche.
Restauration sarde
Lire sur la période l'article « Histoire de la Savoie de 1815 à 1860 »
Pendant les Cent-Jours, le régiment de Savoie est chargé de protéger la cité de Montmélian et de Maltaverne avec le régiment du Piémont. Dans la nuit du 14 au 15 juin 1815, les troupes françaises, mené par le maréchal Suchet, ont pour objectif la prise de la cité, de même que L'Hôtipal et Conflans, contrôlant l'entrée de la vallée de la Tarentaise18, ainsi que de contrôler la route menant au Mont-Cenis. La ville tombe et le régiment de Savoie se replie sur Aiguebelle. La brigade tombe les armes face aux hommes du 24e régiment de ligne, menés par le colonel Antoine-François Genevay. Le régiment du Piémont et les chasseurs Robert se sont repliés sur Tournon avec 1 200 hommes, devant à nouveau reculer face aux troupes françaises, jusqu'à Conflans.
1816 : Garnison à Turin.
1818 : Suite à une rixe entre soldats savoyards et piémontais, le régiment perd le privilège de nationalité, des officiers piémontais étant nommé à sa tête et il est envoyé en garnison à Coni (Cuneo).
1835 : Garnison à Gènes
1842-1845 : Chambéry
Guerres d'indépendance
La période est constitutive du « Risorgimento » et aux guerres d'indépendance.
La maison de Savoie s'engage dans une politique d'unification de la péninsule italienne. La brigade de Savoie est présente et participe aux différents combats :
1848 : Première guerre d'indépendance italienne : Bataille de Pastrengo
1849 : Bataille de Magenta. Commandée par le chevalier Louis-François Louis Perrier, major général. Bataille de Novare
1855 : Guerre de Crimée : le général Jean-François Mollard, nommé en 1849, mène la brigade lors de la bataille de la Tchiornaïa (16 août) où il gagne ses galons major général.
1859 : Seconde guerre de libération ou campagne d'Italie
1859 : Bataille de Solférino, la brigade derrière le général Perrier, s'engage avec 3700 hommes et en perdront 243.
Napoléon III avait émis le souhait de voir passer la brigade de Savoie dans l'armée française. Un refus fut présenté par Cavour au ministre de France à Turin, Talleyrand. En effet, chaque soldat devait faire le choix, avant le ,1er août 1860, de rester au service du roi de Sardaigne ou de passer dans l'armée impériale française. Le 14 juin est officiellement dissoute.
Dissolution
Lors de l'Annexion de la Savoie à la France, les 383 officiers militaires savoyards doivent choisir entre la France et l'Italie. La plupart d'entre eux opteront pour l’Italie par ambition de carrière et fidélité au roi Victor-Emmanuel II de Savoie. Le choix étant déchirant pour bon nombre d’entre eux, une majorité de ces officiers aux deux patries et à la carrière incertaine remplie de préjugés. Pourtant, les articles 5 et 6 du traité de Turin du 24 mars 1860 promettaient de maintenir les mêmes droits sardes acquis, si les citoyens-soldats choisissent la nationalité française et l'armée française.
La brigade de Savoie dissoute, elle est très vite réorganisée pour la partie sarde en devenant Brigata del Re, puis Brigata Re, les unités gardent l'ancien rang hiérarchique de 1er et 2e régiments d'infanterie. Elles continueront à utiliser les drapeaux et l'uniforme de l'ancienne brigade.
La Brigade de Savoie qui désire intégrer l’armée impériale, comme brigade de volontaires savoisiens, devient le 103e régiment d'infanterie de ligne. Constitué le 28 juin 1860, le régiment est envoyé au camp de Châlons en mai 1961, puis licencié le 14 décembre de la même année et pour finir dissous le 15 janvier 1862. Les officiers savoyards sont incorporés et dispersés dans différentes armes de l'armée française. Hubert Heyriès note, dans son article que, « Cinquante-huit officiers (12 %) [ayant choisi de rester dans l'armée piémontaise] devinrent généraux, alors qu’à peine trois officiers (Jean-François Borson, Charles Goybet et Auguste de Ville) finirent leur carrière au grade de général en France, signe que l’intégration française fut nettement plus difficile »
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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Brigade de Savoie de Wikipédia en français (auteurs)
Ce corps d'élite de l'armée ducale, puis royale de la maison de Savoie possède ses propres codes : un recrutement spécifique dans les provinces du duché de Savoie, ses traditions, son uniforme. Les commandements, bien qu'étant donnés en italien, sont donnés en langue française à la troupe. Ce corps d'élite était également surnommé les Cravates Rouges, car il s'agit de l'attribut qui a toujours fait partie de leur tunique malgré les variations au cours du temps.
La Brigade de Savoie revit grâce à une association:
http://brigadedesavoie.free.fr
Vous trouverez sur leur site d'autres renseignements utiles sur l'histoire et des gravures de ce régiment.
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Historique des garnisons, combats et batailles
La brigade de Savoie est l’héritière des armées médiévales savoyardes qui défendent le comté, puis le duché de Savoie. Dès lors que les comtes puis les ducs s'engagent dans une expansion territoriale donnant naissance aux États de Savoie, l'armée engage des troupes originaires de l'ensemble des provinces. Désormais les Savoyards ne sont plus qu'une composante de l'armée ducale. Cependant, dans la seconde moitié du XVIIe siècle, des régiments à nouveaux spécifiquement savoyards voient le jour. Le baron Clément du Bourget, auteur d'un ouvrage de référence sur la brigade, considère que le début officiel de celle-ci date de 1660 avec l'apparition de ces premiers régiments. Le commandant de Bissy, un autre auteur spécialiste de la question, considère que la brigade ne prend réellement naissance avec l'utilisation officielle du terme « Savoie » en 1664.
Période ducale
Lire sur la période l'article « Histoire de la Savoie de 1416 à 1792 »
Le comté de Savoie est érigé en duché le 19 février 1416 par l'empereur Sigismond Ier.
Le duc Charles-Emmanuel II crée les premiers régiments savoyards. Le premier, un régiment sous le commandement d'un colonel (colonellat) est mis en place en 1639. Celui-ci est composé de quatre compagnies de 400 hommes originaires du duché de Savoie et des vallées francophones du versant italien (Val d'Aoste). Si les commandements se font en italiens, la langue commune au sein de la troupe est le français. Les cris de guerres se font en patois.
Ce premier régiment de 1639, composé de volontaires, est organisé par Carlo Umberto, marquis de Mulazzino. Il est fondu en 1660, avec le régiment de Tarentaise créé en 1656. Son premier colonel est le marquis Milliet de Challes. En 1664, il devient le 1er et le 2e régiment d'infanterie de ligne, sous le nom de « Savoie ».
La brigade de Savoie sera divisée lors de la prochaine période en deux régiments, Chablais et Tarentaise.
Le duc Victor-Amédée II réorganise son armée, symbole de sa puissance et sa volonté d'expansion. Elle composée de compagnies des Gardes du corps, de six régiments nationaux d'infanterie d'ordonnance (montés à sept puis dix en 1713) et de quatre (puis six) régiments de cavalerie.
En 1713, ce sont donc dix régiments qui composent l'armée sarde, dont sept en Piémont, un dans le comté de Nice et deux dans le duché6. Ces dix régiments sont composés de 6 compagnies de cent hommes chacune. La brigade est composée des régiment du Chablais et de Tarentaise.
La brigade de Savoie participe à l'ensemble des conflits notamment :
18 août 1690 : Bataille de la Staffarde
1691 : Défense de Cuneo
1692 : Défense du château de Nice
1693 : Bataille de La Marsaille
1706 : siège de Turin
1714 : Défense de Syracuse
Période sarde
Le duc de Savoie, Victor-Amédée II, devient en 1718 roi de Sardaigne.
Le régiment de Chablais change en 1774 pour devenir celui de Genevois6. Il recrute les différents appelés des provinces du Faucigny, du Chablais et du Genevois8. Celui de Tarentaise devient en 1780 celui Maurienne6.
Le duché de Savoie possède d'autres unités militaires comme le Savoie Cavalerie créé le 12 avril 1701, formé de huit compagnies de soixante chevaux9, les chevaux-légers de Savoie, les Chasseurs de Savoie ou encore les dragons du Genevois.
La brigade s'engage dans les guerres faisant suite à la guerre de Succession de Pologne puis celle d'Autriche. Le régiment participe aussi aux batailles de Mont-Dauphin, Madonne de l’Olmo (1744) Campo Santo (1745), Asti (1746) et l’Assiette (1747).
Période révolutionnaire et Empire
Lire sur la période l'article « Histoire de la Savoie de 1815 à 1860 »
Dans la nuit du 21 au 22 septembre 1792, l'Armée des Alpes française commandée par le général Montesquiou, dans laquelle on retrouve la Légion des Allobroges, envahit la Savoie par les Marches et Apremont. La garnison de Chambéry se replie précipitamment, en passant par les Bauges, pour rejoindre la Tarentaise, puis le Piémont, via le Val d'Aoste. Certains officiers, membres de la brigade, ne rejoignent pas leur garnison par-delà les monts et rejoignent les troupes révolutionnaires françaises.
La brigade combat durant l'année 1792. Elle participe à la bataille de Valdieri, en août 1794. En 1798, les troupes révolutionnaires françaises, menées par le général Joubert, entrent en Piémont. Le régiment savoyard participe à la défense en devenant la première demi-brigade de ligne piémontaise, avec les régimens d'Aoste et de Lombardie. Turin tombe le 8 décembre de la fin de l'année, le roi Charles-Emmanuel IV de Sardaigne perd avec sa capitale et renonce à ses terres sur le continent. Il se replie sur son île.
Les troupes autrichiennes entrent en Suisse, le 30 décembre elles sont dans Genève. Le 17 janvier 1814, Janus Gerbaix de Sonnaz (1736-février 1814), ancien commandant du régiment de Savoie, proclame, à Thonon, la restauration du roi de Sardaigne et recréé un bataillon de volontaires pour libérer la Patrie. Celui-ci sera équipé par le général Bubna. Son fils, le futur général Alphonse Gerbaix de Sonnaz d'Habère, fait ses premières armes dans ce bataillon. Janus de Sonnaz meurt peu après dans une escarmouche.
Restauration sarde
Lire sur la période l'article « Histoire de la Savoie de 1815 à 1860 »
Pendant les Cent-Jours, le régiment de Savoie est chargé de protéger la cité de Montmélian et de Maltaverne avec le régiment du Piémont. Dans la nuit du 14 au 15 juin 1815, les troupes françaises, mené par le maréchal Suchet, ont pour objectif la prise de la cité, de même que L'Hôtipal et Conflans, contrôlant l'entrée de la vallée de la Tarentaise18, ainsi que de contrôler la route menant au Mont-Cenis. La ville tombe et le régiment de Savoie se replie sur Aiguebelle. La brigade tombe les armes face aux hommes du 24e régiment de ligne, menés par le colonel Antoine-François Genevay. Le régiment du Piémont et les chasseurs Robert se sont repliés sur Tournon avec 1 200 hommes, devant à nouveau reculer face aux troupes françaises, jusqu'à Conflans.
1816 : Garnison à Turin.
1818 : Suite à une rixe entre soldats savoyards et piémontais, le régiment perd le privilège de nationalité, des officiers piémontais étant nommé à sa tête et il est envoyé en garnison à Coni (Cuneo).
1835 : Garnison à Gènes
1842-1845 : Chambéry
Guerres d'indépendance
La période est constitutive du « Risorgimento » et aux guerres d'indépendance.
La maison de Savoie s'engage dans une politique d'unification de la péninsule italienne. La brigade de Savoie est présente et participe aux différents combats :
1848 : Première guerre d'indépendance italienne : Bataille de Pastrengo
1849 : Bataille de Magenta. Commandée par le chevalier Louis-François Louis Perrier, major général. Bataille de Novare
1855 : Guerre de Crimée : le général Jean-François Mollard, nommé en 1849, mène la brigade lors de la bataille de la Tchiornaïa (16 août) où il gagne ses galons major général.
1859 : Seconde guerre de libération ou campagne d'Italie
1859 : Bataille de Solférino, la brigade derrière le général Perrier, s'engage avec 3700 hommes et en perdront 243.
Napoléon III avait émis le souhait de voir passer la brigade de Savoie dans l'armée française. Un refus fut présenté par Cavour au ministre de France à Turin, Talleyrand. En effet, chaque soldat devait faire le choix, avant le ,1er août 1860, de rester au service du roi de Sardaigne ou de passer dans l'armée impériale française. Le 14 juin est officiellement dissoute.
Dissolution
Lors de l'Annexion de la Savoie à la France, les 383 officiers militaires savoyards doivent choisir entre la France et l'Italie. La plupart d'entre eux opteront pour l’Italie par ambition de carrière et fidélité au roi Victor-Emmanuel II de Savoie. Le choix étant déchirant pour bon nombre d’entre eux, une majorité de ces officiers aux deux patries et à la carrière incertaine remplie de préjugés. Pourtant, les articles 5 et 6 du traité de Turin du 24 mars 1860 promettaient de maintenir les mêmes droits sardes acquis, si les citoyens-soldats choisissent la nationalité française et l'armée française.
La brigade de Savoie dissoute, elle est très vite réorganisée pour la partie sarde en devenant Brigata del Re, puis Brigata Re, les unités gardent l'ancien rang hiérarchique de 1er et 2e régiments d'infanterie. Elles continueront à utiliser les drapeaux et l'uniforme de l'ancienne brigade.
La Brigade de Savoie qui désire intégrer l’armée impériale, comme brigade de volontaires savoisiens, devient le 103e régiment d'infanterie de ligne. Constitué le 28 juin 1860, le régiment est envoyé au camp de Châlons en mai 1961, puis licencié le 14 décembre de la même année et pour finir dissous le 15 janvier 1862. Les officiers savoyards sont incorporés et dispersés dans différentes armes de l'armée française. Hubert Heyriès note, dans son article que, « Cinquante-huit officiers (12 %) [ayant choisi de rester dans l'armée piémontaise] devinrent généraux, alors qu’à peine trois officiers (Jean-François Borson, Charles Goybet et Auguste de Ville) finirent leur carrière au grade de général en France, signe que l’intégration française fut nettement plus difficile »
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