HUMBERT 1er (970-1047)
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HUMBERT 1er (970-1047)
Humbert Ier de Savoie, dit « Humbert aux Blanches Mains » , est né entre 970 et 975 en Maurienne, et mort un 1er juillet entre 1047 et 1051. Il fut comte de Maurienne, comte de Savoie de 1027 à 1047 et le fondateur de la Maison de Savoie.
Biographie
Selon une légende son vrai père serait un certain Bérold, prince saxon, qui avait fui le Saint-Empire pour se réfugier dans le royaume de Provence après avoir été accusé d’amour impossible avec la femme de l’empereur. Ce Bérold serait un descendant du fameux Witikind, le vaillant antagoniste, puis ami de Charlemagne, mais cette légende aurait été fabriquée vers la fin du XVIe siècle, pour les princes de la Maison de Savoie afin de prouver leur origine saxonne et donc leur droit à ceindre, en tant que princes du Saint-Empire, la couronne impériale.
Probablement comte de Salmourenc (Viennois) en 1003, comte de Nyon en 1018, comte d’Aoste en 1024, il semble avoir bénéficié de la faveur du dernier roi de Bourgogne-Provence (peut-être son beau-frère ou beau-père) Rodolphe III dit le « Fainéant » puis du successeur de ce dernier Conrad II le Salique, qui devint ensuite empereur romain germanique.
Humbert, fidèle lieutenant de l’empereur Conrad II, fut nommé, lors de la succession de Bourgogne, commandant de la marche de Maurienne (marquis) en 1033 pour soumettre l’évêque rebelle de Maurienne, qui, soutenu par Eudes II, comte de Blois, de Troyes et de Meaux, voulait s’affranchir de l’autorité impériale. Avec quelques troupes qu’il avait levées en Piémont, Humbert, organisa un long siège de la ville de Saint-Jean-de-Maurienne, résidence de l’évêque, puis la prit d’assaut et la fit entièrement raser.
L’empereur Conrad, annexa l’évêché de Maurienne à celui de Turin, et le siège épiscopal de Saint-Jean-de-Maurienne fut interdit jusqu’en 1061. Il récompensa son fidèle lieutenant en le créant comte souverain de Savoie (comes in agro Savojensi), et le titra (dates non connues) comte de Maurienne, cependant cette première concession, ne s’étendait qu’à une partie de la Maurienne et à quelques-unes de ses petites vallées. Plus tard Humbert devint aussi comte de la Tarentaise, comte du Val d'Aoste, comte de Bugey, comte de Chablais et comte de Sermorens (1038).
Humbert s’installa au château-fort de Charbonnières, bâti vers le milieu du IXe siècle et qui dominait la ville d’Aiguebelle, la capitale du comté, et défendait la vallée de la Maurienne. Il était situé à un endroit stratégique, aux marches de la vallée de La Rochette et de ce qui est aujourd’hui la Savoie Propre et la Haute-Savoie. Ce castel féodal resta jusque vers le milieu du XIIIe siècle la résidence ordinaire des premiers comtes de Savoie.
Le comte Humbert s’occupa activement d’améliorer le sort de la population, son surnom de aux blanches mains (Albimanus) semble être apparu au XIVe siècle et signifiait non pas qu’il avait les mains blanches, mais qu’il était un homme généreux, selon d’autres, l’appellation pourrait venir d’une déformation de aux blanches murailles montagneuses faisant référence aux montagnes enneigées, c'est-à-dire celui qui contrôle le passage stratégique des grandes vallées alpines de la Savoie.
Famille
Des interrogations existent sur l’identité réelle de son épouse :
1. Ancilie d'Aoste (ou Ancilia, Ancilla, Auxilia), fille du recteur laïc de l’abbaye de Saint-Maurice d'Agaune, qui semble la plus probable ;
2. Ancilie de Lenzbourg (ou Ancillie de Lensbourg), (974-?), fille de Arnold Von Schannis, maître de cérémonie de la maison de Bourgogne ;
3. Ancilie de Nyon, fille d’Anselme de Nyon.
Son épouse lui donna cinq enfants, dont :
* Amédée Ier de Savoie, surnommé la Queue (1016 - 1051), 2e comte de Savoie et de Maurienne ;
* Berthold de Savoie ou Bouchard ou Burckard (avant 1023 - 1065 ou 1068), coadjuteur d’Aoste, prieur de St-Maurice d’Agaune, archevêque de Lyon ;
* Aymon de Savoie, abbé bénédictin de St-Maurice d’Agaune, évêque de Sion (avant 1023 - 1053 ou 1054) ;
* Othon Ier de Savoie (v. 1023-1078), marquis en Italie (v. 1045), 3e comte de Savoie et de Maurienne (1069) ;
* Adélaïde de Turin (v. 1025), ép. de Guigues le Vieux (1000 - 1070), comte d’Albon et de Grésivaudan.
Humbert mourut à Hermillon le 19 juillet 1047 et fut regretté de son peuple. Sous son règne, originaires de ses terres, vécurent :
* Saint Anselme (1033-1109), qui devint archevêque de Canterbury;
* Le moine Gérald l’Allobroge (vers 980 - 1061), qui fut pape sous le nom de Nicolas II ;
* Saint Bernard de Menthon, prédicateur et fondateur des hospices du grand et du petit Saint-Bernard.
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Re: HUMBERT 1er (970-1047)
Source: gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France,
Les Princes de la maison royale de Savoie, par M. Édouard de Barthélemy
---------------------
Il n'est pas besoin de se perdre dans la nuit des
temps pour étudier les origines de la maison de
Savoie : elle remonte à Humbert aux blanches mains,
seigneur de Maurienne, qui vivait au commencement
du XIe siècle. Les seigneurs de Maurienne, — vallée,
située entre la France, la Savoie et la Tarentaise, —
figuraient parmi les anciens feudataires du royaume
de Bourgogne et comptaient au nombre des vassaux de
l'empire germanique, depuis le testament de Rodol-
phe III. On ne sait pas précisément d'où ils descen-
daient : les uns les ont cru Lombards, d'autres les ont
fait sortir de la môme souche que les comtes du Ge-
nevois , c'est-à-dire des derniers rois de Bourgogne, mais les auteurs les plus sérieux abandonnent cette
question sur laquelle la controverse est trop facile, et
se bornent à croire que Humbert aux blanches mains,
comte et gouverneur de Maurienne, à titre sans doute
amovible, imita l'exemple des grands vassaux de la
France et de l'Allemagne, et rendit sa charge héré-
ditaire .
Humbert paraît, pour la première fois, dans l'his-
toire, comme ayant accompagné, en qualité de vassal,
Conrad II, contre l'armée du comte de Champagne,
Eudes, qui revendiquait la couronne impériale comme
neveu de Rodolphe III, et périt dans un combat en
Lorraine, en 1036. Le baron de Faucigny et l'évêque
de Maurienne avaient embrassé le parti contraire dans
cette lutte, et il en résulta une guerre locale à la suite
de laquelle on croit que les domaines d'Humbert furent
amplement agrandis. A cette époque, en effet, ils ne
se composaient que d'une faible partie de la vallée de
l'Arc, avec Aiguebelles pour capitale et Charbonnières
pour château-fort. L'empereur constitua probablement
alors un assez riche patrimoine à son fidèle vassal :
une puissante féodalité se partageait ces contrées, et,
dès le premier jour, la pensée constante des princes de
la maison de Savoie fut d'absorber ces petites souve-
rainetés qui, diocèses ou villes libres, s'administraient
et vivaient dans une complète indépendance; quelques
mots sont nécessaires à ce sujet pour l'intelligence du
récit qui va suivre.
Trois marquisats avaient été établis par Charle-
magne après la destruction du second royaume lom-
bard pour la sûreté des frontières françaises : celui de
Suse qui embrassait les vallées situées entre la Doire
et le Posio ; celui d'Ivrée qui s'étendait vers la vallée
d'AosteetleTanaro, et celui du Montferrat, postérieur
aux précédents, qui renfermait Verceil, Ivrée et Turin.
Les marquis d'Ivrée furent quelque temps eux-mêmes
rois des Lombards, puis, à l'extinction de leur race,
l'empereur Othon III supprima ce fief et le partagea
entre le Montferrat et le marquisat de Suse. Les posses-
seurs de ce dernier ne subsistèrent pas non plus très-
longtemps, et au xie siècle ceux de Montferrat avaient
étendu leurs domaines jusqu'aux pieds de l'Apennin,
avec Casai pour capitale. Quand Adélaïde de Suse porta
ces biens dans la maison de Savoie, elle en détacha
quelques parties pour donner en dot à sa petite-fille,
mariée à Boniface, cadet de la maison de Montferrat,
et en obtint même de l'empereur l'érection sous le nom
de marquisat de Saluées et sous le vasselage des comtes
de Savoie : il s'étendait de la Pelice au Pesio, et avait
une grande importance par sa situation géographique
entre la France et le Piémont. D'autres marquisats se formèrent encore pendant la période du moyen-âge
ceux de Final, de Savone, de Carreto, de Vasto, de
Busca, mais en demeurant dans une position tout-à-
fait secondaire. Les empereurs consacrèrent volontiers
ces subdivisions d'Etats qui assuraient leur influence
en démembrant les domaines de seigneurs qui auraient
pu être trop forts autrement : ils reconnurent aussi un
assez grand nombre de comtés et de baronnies qui
formaient de ce côté des Alpes la féodalité la plus puis-
samment organisée. La plupart des évêchés, en outre,
se gouvernaient, au début, avec une indépendance ab-
solue, et comme eux un certain nombre de villes, telles
que Chiéri, Savillan, Coni, Mondovi, Alba et Asti .
C'est au milieu de toutes ces difficultés, de ces
rivalités, que les successeurs d'Humbert aux blanches
mains allaient avoir à agrandir et à fonder un Etat
considérable à la place d'une obscure seigneurie.
Humbert acquit d'abord de l'empereur le Chablais et
le Valais, et il mourut vers l'an 1048, ayant eu de sa
femme, nommée Amélie, plusieurs enfants parmi les-
quels les deux fils aînés se succédèrent au comté de
Savoie, et une fille épousa le comte de Zeringen.
Les Princes de la maison royale de Savoie, par M. Édouard de Barthélemy
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Il n'est pas besoin de se perdre dans la nuit des
temps pour étudier les origines de la maison de
Savoie : elle remonte à Humbert aux blanches mains,
seigneur de Maurienne, qui vivait au commencement
du XIe siècle. Les seigneurs de Maurienne, — vallée,
située entre la France, la Savoie et la Tarentaise, —
figuraient parmi les anciens feudataires du royaume
de Bourgogne et comptaient au nombre des vassaux de
l'empire germanique, depuis le testament de Rodol-
phe III. On ne sait pas précisément d'où ils descen-
daient : les uns les ont cru Lombards, d'autres les ont
fait sortir de la môme souche que les comtes du Ge-
nevois , c'est-à-dire des derniers rois de Bourgogne, mais les auteurs les plus sérieux abandonnent cette
question sur laquelle la controverse est trop facile, et
se bornent à croire que Humbert aux blanches mains,
comte et gouverneur de Maurienne, à titre sans doute
amovible, imita l'exemple des grands vassaux de la
France et de l'Allemagne, et rendit sa charge héré-
ditaire .
Humbert paraît, pour la première fois, dans l'his-
toire, comme ayant accompagné, en qualité de vassal,
Conrad II, contre l'armée du comte de Champagne,
Eudes, qui revendiquait la couronne impériale comme
neveu de Rodolphe III, et périt dans un combat en
Lorraine, en 1036. Le baron de Faucigny et l'évêque
de Maurienne avaient embrassé le parti contraire dans
cette lutte, et il en résulta une guerre locale à la suite
de laquelle on croit que les domaines d'Humbert furent
amplement agrandis. A cette époque, en effet, ils ne
se composaient que d'une faible partie de la vallée de
l'Arc, avec Aiguebelles pour capitale et Charbonnières
pour château-fort. L'empereur constitua probablement
alors un assez riche patrimoine à son fidèle vassal :
une puissante féodalité se partageait ces contrées, et,
dès le premier jour, la pensée constante des princes de
la maison de Savoie fut d'absorber ces petites souve-
rainetés qui, diocèses ou villes libres, s'administraient
et vivaient dans une complète indépendance; quelques
mots sont nécessaires à ce sujet pour l'intelligence du
récit qui va suivre.
Trois marquisats avaient été établis par Charle-
magne après la destruction du second royaume lom-
bard pour la sûreté des frontières françaises : celui de
Suse qui embrassait les vallées situées entre la Doire
et le Posio ; celui d'Ivrée qui s'étendait vers la vallée
d'AosteetleTanaro, et celui du Montferrat, postérieur
aux précédents, qui renfermait Verceil, Ivrée et Turin.
Les marquis d'Ivrée furent quelque temps eux-mêmes
rois des Lombards, puis, à l'extinction de leur race,
l'empereur Othon III supprima ce fief et le partagea
entre le Montferrat et le marquisat de Suse. Les posses-
seurs de ce dernier ne subsistèrent pas non plus très-
longtemps, et au xie siècle ceux de Montferrat avaient
étendu leurs domaines jusqu'aux pieds de l'Apennin,
avec Casai pour capitale. Quand Adélaïde de Suse porta
ces biens dans la maison de Savoie, elle en détacha
quelques parties pour donner en dot à sa petite-fille,
mariée à Boniface, cadet de la maison de Montferrat,
et en obtint même de l'empereur l'érection sous le nom
de marquisat de Saluées et sous le vasselage des comtes
de Savoie : il s'étendait de la Pelice au Pesio, et avait
une grande importance par sa situation géographique
entre la France et le Piémont. D'autres marquisats se formèrent encore pendant la période du moyen-âge
ceux de Final, de Savone, de Carreto, de Vasto, de
Busca, mais en demeurant dans une position tout-à-
fait secondaire. Les empereurs consacrèrent volontiers
ces subdivisions d'Etats qui assuraient leur influence
en démembrant les domaines de seigneurs qui auraient
pu être trop forts autrement : ils reconnurent aussi un
assez grand nombre de comtés et de baronnies qui
formaient de ce côté des Alpes la féodalité la plus puis-
samment organisée. La plupart des évêchés, en outre,
se gouvernaient, au début, avec une indépendance ab-
solue, et comme eux un certain nombre de villes, telles
que Chiéri, Savillan, Coni, Mondovi, Alba et Asti .
C'est au milieu de toutes ces difficultés, de ces
rivalités, que les successeurs d'Humbert aux blanches
mains allaient avoir à agrandir et à fonder un Etat
considérable à la place d'une obscure seigneurie.
Humbert acquit d'abord de l'empereur le Chablais et
le Valais, et il mourut vers l'an 1048, ayant eu de sa
femme, nommée Amélie, plusieurs enfants parmi les-
quels les deux fils aînés se succédèrent au comté de
Savoie, et une fille épousa le comte de Zeringen.
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Re: HUMBERT 1er (970-1047)
Source: gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France,
Histoire de la maison de Savoie par Mme la princesse Christine Trivulce de Belgiojoso 1860
-------------------------
HUMBERT Ier,
leSalique établit, vers l'an 1027, son favori et son pa-
rent, Humbert Blanche-Main, auquel il composa un do-
maine en réunissant la moitié de la vallée de Maurienne
à quelques lambeaux du marquisat d'Ivrée, que l'ambi-
tion d'Ardouin, son dernier seigneur, et ses prétentions
au titre de roi d'Italie, avaient condamné à disparaître.
On ne connaît guère de ce fondateur de la maison de Sa-
voie que le nom et la provenance. Son successeur immé-
diat n'a pas laissé de plus profondes traces : il s'appelait
Amédée, et c'était le premier-né des fils d'Humbert;
mais sa vie ne fut pas longue, et son frère Odon, qui lui
succéda, s'éleva subitement au rang des grands feudataires
des Alpes, grâce à son mariage avec Adélaïde, fille unique
et par conséquent héritière du dernier marquis de Suse.
Voilà donc le second fils' d'Humbert le Saxon maître des
vallées comprises entre la Doire-Baltée et le Pesio, qui
feront désormais partie de l'héritage des princes sa-
voyards, ainsi qu'une grande partie de l'ancien marqui-
sat d'Ivrée, dont la même Adélaïde avait hérité et qu'elle
transmit à ses enfants. L'entrée de cette princesse dans
la maison de Savoie eut pour celle-ci d'autres avantages
encore ; car en dotant une de ses filles de Quelques-fiefs
détachés de son héritage, Adélaïde plaça naturellement
les détenteurs de ces fiefs dans la dépendance féodale
des comtes de Savoie dont ils relevaient; et lorsque, par
l'effet d'un second mariage, ces mêmes fiefs vinrent à
passer dans la maison de Saluées, les marquis de ce nom
devinrent les vassaux des comtes de Savoie, pour les-
fiefs hérités d'Adélaïde. Ce vasselage pesait à l'ambition
de ces marquis, et fit d'eux, pendant plusieurs siècles,
les ennemis les plus implacables de la maison de Savoie;
mais cette inimitié même tourna à l'avantage des princes
savoyards, en leur fournissant des griefs contre les marquis
de Saluées, et en les autorisant à ne plus restreindre
leurs prétentions au simple exercice des droits que leur
conférait le testament d'Adélaïde de Suse.
Histoire de la maison de Savoie par Mme la princesse Christine Trivulce de Belgiojoso 1860
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HUMBERT Ier,
leSalique établit, vers l'an 1027, son favori et son pa-
rent, Humbert Blanche-Main, auquel il composa un do-
maine en réunissant la moitié de la vallée de Maurienne
à quelques lambeaux du marquisat d'Ivrée, que l'ambi-
tion d'Ardouin, son dernier seigneur, et ses prétentions
au titre de roi d'Italie, avaient condamné à disparaître.
On ne connaît guère de ce fondateur de la maison de Sa-
voie que le nom et la provenance. Son successeur immé-
diat n'a pas laissé de plus profondes traces : il s'appelait
Amédée, et c'était le premier-né des fils d'Humbert;
mais sa vie ne fut pas longue, et son frère Odon, qui lui
succéda, s'éleva subitement au rang des grands feudataires
des Alpes, grâce à son mariage avec Adélaïde, fille unique
et par conséquent héritière du dernier marquis de Suse.
Voilà donc le second fils' d'Humbert le Saxon maître des
vallées comprises entre la Doire-Baltée et le Pesio, qui
feront désormais partie de l'héritage des princes sa-
voyards, ainsi qu'une grande partie de l'ancien marqui-
sat d'Ivrée, dont la même Adélaïde avait hérité et qu'elle
transmit à ses enfants. L'entrée de cette princesse dans
la maison de Savoie eut pour celle-ci d'autres avantages
encore ; car en dotant une de ses filles de Quelques-fiefs
détachés de son héritage, Adélaïde plaça naturellement
les détenteurs de ces fiefs dans la dépendance féodale
des comtes de Savoie dont ils relevaient; et lorsque, par
l'effet d'un second mariage, ces mêmes fiefs vinrent à
passer dans la maison de Saluées, les marquis de ce nom
devinrent les vassaux des comtes de Savoie, pour les-
fiefs hérités d'Adélaïde. Ce vasselage pesait à l'ambition
de ces marquis, et fit d'eux, pendant plusieurs siècles,
les ennemis les plus implacables de la maison de Savoie;
mais cette inimitié même tourna à l'avantage des princes
savoyards, en leur fournissant des griefs contre les marquis
de Saluées, et en les autorisant à ne plus restreindre
leurs prétentions au simple exercice des droits que leur
conférait le testament d'Adélaïde de Suse.
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