Château de Cornillon (Haute-Savoie)
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Château de Cornillon (Haute-Savoie)
Château de Cornillon
Photo de "Histoire locale de Saint Laurent"
Le château de Cornillon, dont il ne reste que des rui-
nes, était situé sur un rocher étroit et escarpé qui domine
la gorge du Borne, au-dessus de Saint-Laurent. On y re-
connaît nettement encore les substructions d'une tour
ronde et quelques pans de murs adossés au rocher. Il re-
gardait la vallée de l'Arve au nord. D'après ces vestiges,
il ne paraît pas avoir été très important, vraisemblable-
ment en raison de l'exiguité du rocher et des difficultés
d'accès. Aussi est-il probable qu'il fut assez vite abandonné
pour une habitation plus avantageuse et tomba en ruines
ou fut détruit à la suite d'un assaut.
Son origine semble remonter au XIe siècle. Il constituait
un fief des comtes de Genevois et appartenait primitive-
ment à une famille de Cornillon, famille très ancienne, de
noblesse immémoriale, qui serait originaire de Tarentaise
(d'après A. de Foras). Elle portait « d'or au chevron de
gueules accompagné de trois corneilles volantes de sable,
membrées et buquées du second, les deux du chef affron-
tées. »
En 1180, un Guillaume de Cornillon est témoin d'un
accord, à Genève, entre l'Abbaye d'Aulph et Amédée, sei-
gneur de Lieu, en Chablais.
En 1210, Béatrix, fille du comte Guillaume Ier de Gene-
vois et épouse du comte Thomas Ier de Savoie, reçoit en
dot Cornillon qui revient ensuite à son frère le comte Guil-
laume II.
Le 5 octobre 1256, Alix, comtesse de Genevois, veuve
du comte Guillaume II, cède à son fils, le comte Rodolphe,
le château de Cornillon avec tout le territoire du Bornant,
sous la condition que le comte payera, jusqu'à concurrence
de 100 marcs d'argent, les dettes qu'elle a contractées.
Par son testament du 24 septembre 1306, Amédée II,
comte de Genevois, fils de Rodolphe, institue ses fils, Amé-
dée et Hugues, héritiers de divers châteaux, entre autres
Cornillon et Rumilly-sous-Cornillon, pour le vidomnat des
Bornes.
Dès le début du XIIIe siècle, le château de Cornillon
semble avoir été éclipsé par le château voisin de Rumilly-
sous-Cornillon, plus important, situé plus bas, et duquel
il relevait alors. Déjà la famille de Cornillon ne l'occupe
plus et s'est transplantée, une branche dans la région de
Sallanches et l'autre branche à Reignier, au château de
Meyrens. Il est donc à peu près certain qu'à cette époque,
le château de Cornillon abandonné n'était plus habitable
à la suite d'un événement qu'on ignore et il n'est plus
mentionné que pour désigner un fief.
-----------------
Source: gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France, BULLETIN DE L'ACADÉMIE SALÉSIENNE
COMPTE-RENDU SOMMAIRE DES TRAVAUX
Séance du 11 décembre 1928
Photo de "Histoire locale de Saint Laurent"
Le château de Cornillon, dont il ne reste que des rui-
nes, était situé sur un rocher étroit et escarpé qui domine
la gorge du Borne, au-dessus de Saint-Laurent. On y re-
connaît nettement encore les substructions d'une tour
ronde et quelques pans de murs adossés au rocher. Il re-
gardait la vallée de l'Arve au nord. D'après ces vestiges,
il ne paraît pas avoir été très important, vraisemblable-
ment en raison de l'exiguité du rocher et des difficultés
d'accès. Aussi est-il probable qu'il fut assez vite abandonné
pour une habitation plus avantageuse et tomba en ruines
ou fut détruit à la suite d'un assaut.
Son origine semble remonter au XIe siècle. Il constituait
un fief des comtes de Genevois et appartenait primitive-
ment à une famille de Cornillon, famille très ancienne, de
noblesse immémoriale, qui serait originaire de Tarentaise
(d'après A. de Foras). Elle portait « d'or au chevron de
gueules accompagné de trois corneilles volantes de sable,
membrées et buquées du second, les deux du chef affron-
tées. »
En 1180, un Guillaume de Cornillon est témoin d'un
accord, à Genève, entre l'Abbaye d'Aulph et Amédée, sei-
gneur de Lieu, en Chablais.
En 1210, Béatrix, fille du comte Guillaume Ier de Gene-
vois et épouse du comte Thomas Ier de Savoie, reçoit en
dot Cornillon qui revient ensuite à son frère le comte Guil-
laume II.
Le 5 octobre 1256, Alix, comtesse de Genevois, veuve
du comte Guillaume II, cède à son fils, le comte Rodolphe,
le château de Cornillon avec tout le territoire du Bornant,
sous la condition que le comte payera, jusqu'à concurrence
de 100 marcs d'argent, les dettes qu'elle a contractées.
Par son testament du 24 septembre 1306, Amédée II,
comte de Genevois, fils de Rodolphe, institue ses fils, Amé-
dée et Hugues, héritiers de divers châteaux, entre autres
Cornillon et Rumilly-sous-Cornillon, pour le vidomnat des
Bornes.
Dès le début du XIIIe siècle, le château de Cornillon
semble avoir été éclipsé par le château voisin de Rumilly-
sous-Cornillon, plus important, situé plus bas, et duquel
il relevait alors. Déjà la famille de Cornillon ne l'occupe
plus et s'est transplantée, une branche dans la région de
Sallanches et l'autre branche à Reignier, au château de
Meyrens. Il est donc à peu près certain qu'à cette époque,
le château de Cornillon abandonné n'était plus habitable
à la suite d'un événement qu'on ignore et il n'est plus
mentionné que pour désigner un fief.
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Source: gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France, BULLETIN DE L'ACADÉMIE SALÉSIENNE
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